Inspirations : Iris Van Herpen

Vous connaissez mon bonheur de visiter des expositions mode lorsque j’en ai l’occasion. Je n’étais pas décidée à voir celle-ci à la base, trouvant le travail d’Iris van Herpen déconnectée de ma réalité. Comme si Mugler, Dior ou Chanel était d’avantage la mienne ! Vous l’avez compris mon a priori de base était complétement biaisé et autant dire que je ne m’étais jamais autant trompée sur une exposition. Au hasard d’une heureuse discussion, lorsque ma voisine de table à Nouvel An me partage son enthousiasme, le mien se réveille illico.

Je vous emmène à la découverte de l’univers de cette créatrice à ma façon. Et je vous propose de vous inspirer de collections de haute couture au quotidien, quand vous n’êtes ni invitées sur un tapis rouge ou en tournée mondiale. Explications ci-dessous ;-).

Quand c’est l’univers entier qui est source d’inspiration.

J’ai passé une heure et demi fascinée par la découverte de l’univers de la créatrice et bercée par la musique aquatique de l’exposition. Les créations d’Iris van Herpen sont de véritables sculptures en mouvement qui s’animent au porté. Le visible et l’invisible inspirent ses collections et l’exposition présente cela très bien. La nature de manière générale nourrit son travail : monde aquatique, végétal, champignon, squelette, l’espace… Mais elle entre aussi en jeu dans la conception des vêtements pour éviter les chutes de tissus et ainsi la respecter. Tout au long du parcours, des oeuvres d’art mais aussi des pièces présentées sous forme de cabinet de curiosité font le parallèle entre ses créations alimentées par la science et les arts.

Björk, Beyoncé pour sa tournée mondiale…comptent parmi les chanceuses qui ont porté des tenues de la créatrice. Je ne vais pas vous faire une présentation de l’exposition mais plutôt vous donner des idées inspirées des collections Iris Van Herpen. Car oui, même si vous n’êtes ni Lady Gaga, ni Scarlett Johansson, j’ai repéré quelques détails faciles à intégrer au quotidien. Dingue non ?

Les tissus et vêtements plissés.

L’exposition présente des pièces aux plissés incroyables. Cela tient de la magie lorsqu’on les regarde sans comprendre leur structure. Des plissés de quelques millimètres et à un rythme régulier, inspirés de coquillage. A cela s’ajoute des effets d’imprimé. Le plissé dans le prêt à porter est quant à lui un tissu qui montre un certain raffinement. Il y a évidemment les jupes plissés mais le travail ici est encore plus fin.

Vous avez le maître du plissé que l’on ne présente plus : Issey Miyake. Et dans la collection COS actuelle, le plissé vertical d’un ensemble pantalon et top, associé à imprimé au motif en biais, est une jolie entrée en matière.

Les imprimés flous et les couleurs dégradées.

Jeux de lumière, coucher de soleil, ciel coloré, eaux troubles…la nature ou l’art de Kim Keever présenté au sein de l’exposition, inspire ses imprimés aux motifs floutés.
Vous trouvez ce genre d’influence aussi bien du côté de certaines pièces tie and dye. En fonction de la technique utilisée, les résultats sont différents. Mais aussi par exemple dans la collection Soeur qui propose actuellement cette blouse en coton imprimé.

Souligner de noir

Je dois dire que c’est un des vêtements qui m’a énormément plu. Le liseré noir souligne les formes organiques comme des ondes dans l’eau ou des strates géologiques. Pour reprendre ce principe à une échelle différente, le volant ourlé de noir de cette blouse Petite étincelle dessine avec délicatesse un joli trait graphique.

Entre dentelle et ossature.

Je n’ai pas de photo, c’est dommage mais un espace de l’exposition était consacrée aux structures, lignes de construction, squelettes que dessinent les robes d’Iris Van Herpen. Cela tient aussi bien de la dentelle parfois. Ce top Mes demoiselles décliné en 3 coloris m’évoque aussi bien la dentelle, qu’une ossature ou d’un végétal. Et vous ?

Mes coups de cœur.

Evidemment, il y aurait encore plus à dire de cette exposition mais voilà ce que j’ai aimé :

• c’est une exposition qui intègre aussi bien des oeuvres d’art ou de sciences naturelles. Et permettent de comprendre les vastes champs d’inspirations de la créatrice.
  
  
• l’habillage sonore de Salvador Breed qui berce les spectateurs dans une ambiance propice à l’observation et à la quiétude
  
  
• l’espace façon atelier de couture. Pour observer les échantillons qui donneront naissance à ces collections et pouvoir souffler sur les tissus qui s’animent.
  
  
• être totalement ébahie par des vêtements qui tiennent de la sculpture, de la science fiction, de la magie.
  
  
• Sortir d’une normalité pour rêver. Grâce aux techniques de la 3D, de la découpe laser, peu glam’ a priori, mais associées au travail patient de la main. Pour des résultats à couper le souffle. Il n’y avait qu’à écouter les Oh et les wouaaah d’émerveillements durant ma visite.
  
  
• Exposition visible jusqu’au 28 avril au Musée des Arts Décoratifs à Paris.

Je posterai sur Instagram et FB d’autres photos prochainement alors, allez aussi y faire un tour ;-).

Encore plus d’expo ?

Retrouvez ici mes 3 autres articles d’expositions de mode.

• Mugler à Paris
• La maison Dior à Granville
• Chanel au Palais Galliera

Est-ce que vous vu cette exposition ou connaissiez déjà cette créatrice ?