critère d'achat mode
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Le prix : critère d’achat ?

A l’heure où un député souhaite déposer un projet de loi de malus/bonus en fonction des modes de productions des fabricants de prêt à porter, j’avais envie de me pencher sur l’acte d’achat d’un vêtement. En prenant un peu de distance avec ce projet là et en réfléchissant à nos modes d’achat, je voulais vous demander quels sont vos critères avant de passer en caisse. Quelles questions vous posez vous ? Et quels sont les éléments déclencheurs de vos achats ?

D’après vous quel critère prime pour vous afin d’acheter un vêtement, des chaussures, ou des accessoires : est-ce le prix ou le produit en lui-même ?

Evidemment vous allez répondre les deux. Il faut que le produit et le prix soient en adéquation. Mais est-ce si évident que cela ? Le but étant d’arriver à concilier les deux, sans que cela se fasse au détriment de l’un ou de l’autre.  Décortiquons ensemble toutes les questions qui apparaissent façon pop up, lors d’une virée shopping.

1. Le prix comme critère de sélection

Les publicités instagram pour les ventes à prix bradés. Quel est votre critère d'achat principal : le prix ou le produit ?
Les ventes à prix bradés pullulent en ligne

Il y a tout d’abord la question du budget qui varie d’une personne à l’autre. Il est évident que le regard porté sur l’étiquette n’est pas le même en fonction du budget d’achat mode dont chaque personne dispose. Mais au-delà de ça, que cache la notion de prix pour vous. Dans quelle situation allez-vous vous reconnaître ?

4 situations où le prix détermine l’achat

  1. Le prix guide vos achats car vous avez un budget mode mensuel ou trimestriel à respecter au-delà duquel vous ne souhaitez pas aller.  Il s’agit là d’un critère comptable en quelque sorte. Il est donc logique de tenir compte du prix de vos achats. Est-ce que de ce fait, vous êtes moins regardant concernant les qualités du produit ou préférez vous attendre des réductions de prix pour acheter ce dont vous avez besoin, en visant une certaine qualité ?

  2. A la vue d’un prix barré votre cœur s’emballe.
    50% voire 30% de réduction vous font voir cette blouse à volant ou ce jean noir délavé avec un tout autre intérêt. « A ce prix-là, même si je ne le porte pas beaucoup ce n’est pas grave. » C’est une phrase que j’ai déjà entendue plus d’une fois. Les réductions vous font craquer ? Attention à ne pas acheter une réduction plutôt qu’un produit. Au final, vous ne faites pas une affaire si vous ne portez pas cette blouse. Les X€ dépensés vous font perdre de l’argent au lieu d’en gagner.

  3. Estimez vous que le prix est un gage de qualité ? Vous pensez qu’un pantalon acheté en dessous d’un certain montant ne vous assure pas un pantalon qualitatif. Vous avez peut-être l’habitude de vous orienter vers des marques déjà testées et qui vous confortent dans vos achats. Le prix vous permet, d’après vous, d’accéder à des marques rassurantes. La marque et le prix sont donc pour vous des critères importants.

  4. Et puis il y a le prix psychologique en fonction du type de produit. Par exemple, vous ne mettez pas le même prix pour un manteau ou pour un t-shirt. Cela ne vous viendrait même pas à l’idée.

Concilier prix, qualité et longévité d’un vêtement.

Si le prix est un critère important, il est intéressant de prendre en compte la durée de vie d’un vêtement mais aussi le nombre de fois que vous portez un vêtement. Cela permet à la fois de vous rassurer si vous hésitez à investir dans des pièces, plus coûteuses qu’habituellement, mais qui au final sont peut-être gage de durabilité. Un vêtement à 80 € porté au minimum 5 ans va être plus rentable qu’un vêtement à 25€ de moins bonne facture ( fast fashion) porté une saison. C’est aussi une manière de calculer réellement ce que vous coûte un achat.

Ex 1 : Si chaque année, 25€ sont dépensés dans la même pièce (une marinière) au final sur 5 ans, les dépenses seront plus élevées. 25€ x 5 = 125€.
Ex 2 : Vous portez 5 fois une jupe à 80€. 80€ / 5=16€. Elle vous coûte 16€ à chaque fois.
Vous portez une fois une jupe à 25€, son coût porté est de 25€.


Quant à savoir si un prix élevé est toujours la garantie d’un pull ou manteau de qualité, la réponse est malheureusement non. Apprenez à regarder les finitions d’un vêtement : ses coutures, ses doublures mais aussi les matières, le mode d’entretien…Car le prix d’un vêtement comprend naturellement ses coûts de production ( matière première, montage, transport…) mais aussi les coûts de la marque ( salaires, locaux, publicité, taxes…). C’est en touchant les matières, en regardant l’intérieur d’une veste que vous arriverez plus à reconnaître la vraie valeur d’un produit. Vous n’êtes pas à l’abri d’une erreur d’appréciation mais au moins, vous cultivez votre regard et esprit critique.

2. Le produit détermine vos achats

Evidemment, cela parait logique. Vous allez me dire que si vous achetez une blouse ou une jupe, c’est précisément car c’est CE vêtement que vous voulez. Très bien. Mais est-ce que c’est un produit dont vous avez envie comme pour un achat plaisir ou dont vous avez besoin ?

Veste à coeur pour un achat impulsif ou raisonné ? Veste Tara Jarmon.
Achat coup de coeur ? Tara Jarmon

L’achat plaisir ou l’achat réconfort 

L’achat plaisir est typiquement l’achat réconfortant. Vous avez eu une journée difficile, et pour vous récompenser, vous allez faire un tour en boutique en ville ou en ligne. Et hop, c’est dans le panier. Le critère prix, dans ces moments où l’on cherche avant tout une dose de plaisir, passe à la trappe. Foncièrement, vous n’avez pas besoin de ce produit. Mais l’acte d’achat agit comme un doudou pour faire passer votre journée. C’est une satisfaction de courte durée car la veste ou le bracelet acheté n’efface en rien vos préoccupations. Prudence si c’est un procédé qui revient régulièrement dans le mois. Il peut vous mettre en difficulté financière en fonction des montants dépensés et de votre budget.
Vous pouvez cumuler dans vos tiroirs et penderies des vêtements ou sacs peu portés, voire avec encore l’étiquette.

Les moments cruciaux à repérer : la pause déjeuner, le soir sur le chemin du retour ou dans votre canapé en fin de journée. Si vous vous reconnaissez, réfléchissez à une autre activité qui vous procure du plaisir sans avoir à dépenser de l’argent. Le soir dans votre canapé, prenez votre pot de crème et massez vous les gambettes. Ou sortez vos vernis à ongle pour une manucure ou pédicure. Peu importe si c’est la cuisine, le yoga du visage ou marcher en écoutant un podcast qui vous fait du bien. Votre compte en banque et votre culpabilité s’en porteront mieux 😉.

L’achat dicté par un besoin 

Ce n’est pas compliqué, vos collants sont en bout de course, vos baskets trouées, votre dernier jean usé jusqu’à la trame, c’est l’heure de les remplacer. Vous êtes typiquement sur un achat besoin. Besoin ne veut pas dire éliminer la notion de plaisir. Au contraire, c’est l’occasion parfaite de faire un achat raisonné. Vous avez besoin d’un jean, vous connaissez vos critères, place à une ou plusieurs séances de repérage pour trouver la perle.

Le prix entre aussi en jeu mais dans un second temps. Il peut être élevé car vous savez qu’il correspond parfaitement à votre demande. Mais il peut être aussi à prix attractif (seconde main, soldes, braderie…) car vous savez exactement ce que vous cherchez. C’est le produit en lui-même qui motive votre achat.

Si vous avez l’impression de faire uniquement des achats mode utiles, sans y prendre plaisir, je serais ravie de vous aider à reconnecter ces 2 notions. Un vêtement, des chaussures…doivent non seulement vous habiller et permettre de vous déplacer mais aussi de satisfaire vos goûts et révéler votre personnalité. Se sentir bien dans ses vêtements, ce n’est pas être cachée ou invisible. Mais bien comme vous êtes et en phase avec qui vous êtes aujourd’hui.

Boutique vintage et fripe à Rennes,
Boutique vintage, Vacarme, Rennes.

Dans quelle situation vous reconnaissez-vous le plus ? Avez-vous l’impression en étant le plus honnête possible avec vous que le prix est votre critère numéro Un ou le produit ? Je me répète, le but est que vous arriviez à concilier les deux, sans que cela se fasse au détriment d’un critère ou vous mette en difficulté.  En fonction des périodes, vous pouvez naviguer de l’un à l’autre. Le principal est de connaître votre mode de fonctionnement. De repérer les situations où les warning s’allument, de vous fier à votre bon sens ou de déculpabiliser. Il existe évidemment d’autres cas de figure mais ce post serait sans fin.

Alors si vous avez l’impression d’avoir totalement décoché la case « plaisir de s’habiller », ou que vous avez envie de revoir votre mode de consommation pour faire du shopping percutant et efficace, contactez moi pour en discuter.

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