A l’heure où j’écris cet article, les vacances de février sont engagées. Ici j’aime évidemment partager des conseils style, morphologie, etc mais aussi des idées, des comptes, des livres qui éclairent autrement notre vision de la mode. Je profite du temps peut-être supplémentaire dont vous disposez pendant ces vacances le cas échéant, pour vous donner envie, qui sait, de coudre, bricoler, innover grâce à une adepte de l’upcycling. Le tout en écoutant par exemple, l’interview d’une magicienne des couleurs et ainsi réfléchir aux colorants qui ennoblissent vos vêtements. Et puis quand vous aurez 30 minutes, regardez ce documentaire qui nous plonge dans l’univers de la fripe berlinoise ainsi que celui du marché du luxe de seconde main.
Alors, par quoi allez vous commencer ?
A vos ciseaux : l’upcycling créatif de Marcel gracieuse.
Je vais être franche, le niveau de couture est assez élevé mais autant tirer son inspiration vers le haut, non ? Et rassurez-vous, je vous indique aussi des tutos plus accessibles en-dessous. Vous avez un vêtement usé, avec des défauts ici et là, le premier réflexe serait de coller un patch sur un trou disgracieux. Ou de broder un motif qui apporterait du cachet à cet imperfection. Un peu comme le kintsugi en céramique.
Et non, non, non, le jeter à la poubelle est évidemment la pire chose à faire ! Si vous ne l’aviez pas lu, je vous renvoie vers cet article dans lequel vous saurez pourquoi il vaut toujours mieux donner un vêtement usé.
Donc revenons-en à votre gilet, chemise, écharpe trouée par exemple. Marie du compte Marcel gracieuse ne se contente pas d’un patch mais de découdre un vêtement puis un autre, pour ensemble créer une pièce unique à l’aide de 2 vêtements ! Les zones intactes sont découpées, elle élabore ensuite un patron pour maximiser l’utilisation de textile encore en bon état. Le résultat est bluffant. Comme je le disais en début d’article, il n’est pas accessible à tous les niveaux mais j’avais envie de le partager car c’est une technique qui, peut-être, vous inspirera un jour ou l’autre.
Mais si vous voulez commencer en douceur, il y a quelques customisations plus faciles.
Comme raccourcir un gilet long un peu mémérisant pour le rendre plus moderne, avec un bas élastique. Ou créer un pull dos nu dans le plus simple des pulls.
Tout dépend évidemment de votre style mais voilà qui devrait vous faire revoir autrement votre veste trouée 😊.
A écouter : la teinture végétale avec Aurélia Wolff de Whole.
Petit retour en arrière. Lors de la toute première boutique éphémère que j’avais organisé pour Hic & Nunc Store à Strasbourg, les clientes et visiteurs découvraient parmi les marques de jeunes créateurs Rosatapioca, une gamme de vêtements pour femme, éditée en petite série. Sa créatrice, Aurélie Wolff, a depuis quelques années opéré un changement de cap. Consciente des conditions de productions du vêtement, et attirée par la couleur comme elle l’explique dans ce podcast, elle dédie sa production et ses recherches à la teinture végétale avec Whole. Fleurs, arbres, végétaux révèlent de magnifiques couleurs qu’elles apprivoisent. Après avoir écouté son témoignage dans cet épisode de Nouveau modèle, vous ne regarderez plus de la même façon des peaux d’avocats ou des fanes de carottes. Ni un t-shirt fluorescent ! Il y a même un tuto payant pour débuter la teinture végétale si vous avez envie de passer à l’action.
A regarder : Le marché du luxe de seconde main.
Direction l’Allemagne pour découvrir une acheteuse expérimentée de seconde main, une entreprise fructueuse spécialisée dans la vente de vêtements d’occasion qui donnera des idées business à plus d’un.e et le site Rebelle spécialisé dans la vente de luxe de seconde main. C’est eshop est un peu différent de Vestiaire collective en France pour son positionnement uniquement luxe et femme. Dans le marché de l’occasion et de la seconde main, il faut faire attention à ne pas tomber sur de la contrefaçon. Des sites comme Vestiaire collective et Rebelle disposent de services chargés de débusquer les contrefaçons, à la stupéfaction de certains propriétaires si l’on n’en croit le documentaire de Schyda Vasseghi.
Les idées que j’en retiens : le marché de la seconde main se développe de plus en plus. Là où parfois, il était synonyme de bonnes affaires, les prix peuvent gonfler face à la demande comme vous avez déjà aussi pu le remarquer. Une infrastructure de la seconde main se met en place qui explique aussi l’augmentation des coûts. Le prix ne sera plus l’élément numéro Un qui déclenchera l’achat avec cette idée de faire une bonne affaire ! Mais j’ai la sensation que ce sera véritablement un engagement social, environnemental ou / et lié à cette sensation grisante de trouver La pièce unique qui motiveront les achats de seconde main.
« Le marché du luxe de seconde main » Documentaire disponible actuellement sur Arte.
Qu’est-ce que vous en pensez ?
Quel est le critère numéro UN pour vous actuellement quand vous achetez d’occasion ?
